26e Assemblée Générale de Dijon Céréales

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A l’occasion de sa 26e assemblée Générale, qui s’est tenue le 13 décembre 2016 à Saint-Apollinaire, Dijon Céréales a dressé le bilan d’un exercice 2015-2016 difficile, avec une belle moisson malgré de fortes disparités, mais aussi des prix en berne qui ont pesé sur le résultat des exploitations comme sur celui de la coopérative. Face à ce contexte difficile et à l’évolution structurelle de la politique agricole, le Groupe s’adapte et propose des solutions.

Un contexte difficile, mais toujours l’ambition de construire

La collecte 2015-2016 de Dijon Céréales, si le marché avait été moins morose et volatile, aurait sans doute pu franchir aisément le cap du million de tonnes : 981 000 tonnes au final (+12,4% par rapport à 2014-2015), qualité et volumes étaient au rendez-vous malgré des disparités selon les secteurs.

Les adhérents, incertains face à la dégradation des cours au fil de la campagne (des blés à 180€/T en juillet 2015 pour atterrir à 110 €/T fin février 2016) ont préféré garder une partie de leur production en stock à la ferme, environ 60 000 tonnes. Finalement, ces stocks s’avèrent utiles aujourd’hui quand la moisson 2016 a été catastrophique pour l’ensemble des secteurs de la coopérative. « En 2015-2016, Dijon Céréales, accompagné par Cérévia, a joué pleinement son rôle dans des marchés très volatils », a rappelé Pierre Guez, directeur général de la coopérative.

Malgré une campagne approvisionnements soutenue (103,7 M€ en grandes cultures, 160 M€ au total avec un exercice correct pour les activités jardineries, espaces verts, vignes et énergie), le résultat final 2015-2016 de la coopérative a été obéré par la faiblesse des prix, mais aussi par la nécessité d’anticiper, au titre de l’exercice futur lié à la moisson 2016, des charges exceptionnelles inhérentes à des pénalités (qualité, dédites de contrats matières premières et logistiques).

Car 2016 apporte une triple-peine avec des décrochages de rendements importants pour tous les adhérents de la coopérative, une qualité insuffisante en blé avec des PS en berne… et des prix toujours déprimés en lien avec une production mondiale abondante. L’enjeu majeur de cette campagne 2016-2017, pour Dijon Céréales, est donc de trier et classer au maximum les productions dans les silos afin d’améliorer au maximum le ratio blé meunier / blé fourrager. Seule bonne nouvelle récente, la baisse des prix des engrais semble se confirmer pour 2017.

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Dijon Céréales redouble d’efforts pour protéger les adhérents et l’agriculture régionale

« La coopérative joue, comme elle le doit, un rôle de tampon et de solidarité face à la crise. Autour du conseil d’Administration, tous les collaborateurs, de l’équipe de direction aux responsables de silo, sont mobilisés dans leurs sphères de compétences, nous sommes en mode commando !», a précisé Marc Patriat, président de Dijon Céréales. Ainsi, face à la conjoncture et l’évolution structurelle de l’agriculture (diminution des aides de la PAC, augmentation de la pression réglementaire et sociétale), le Groupe évolue, propose ou contribue à des solutions à tous les niveaux :

Le programme 140 €/T

En réponse au contexte difficile, Dijon Céréales a lancé un programme intitulé « Objectif : Produire à 140 T/ha. Plus de compétitivité, l’Agronomie d’Abord». « Il ne s’agit pas d’un prix de vente annoncé, a rappelé Pascal Demay, Directeur Céréales et Terrain de Dijon Céréales. Nous interpellons nos adhérents, dans des zones de production comme les nôtres à faibles potentiels, sur la nécessité d’optimiser les charges de production, sans faire de fausses économies, en agissant notamment sur des leviers agronomiques. L’ambition est de dégager un résultat même dans le cas où les cours sont bas, ce qui semble s’installer comme une tendance de fond ».

http://www.dijon-cereales-meunerie.fr