Soutien au secteur des métiers de bouche dans les Hauts de Seine

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A l’occasion de la traditionnelle galette des rois à l’Hôtel du Département à Nanterre, Patrick Devedjian, Député et Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, et Daniel Goupillat, Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts de Seine (CMA92), ont signé la convention pour la reconduction du dispositif de soutien à la création et à la reprise d’entreprises artisanales du secteur des métiers de bouche dans les Hauts-de-Seine, en présence des bénéficiaires et des artisans boulangers-pâtissiers du département, à l’Hôtel du Département à Nanterre.

 

27 - hauts de seine

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A travers un soutien financier et logistique, ce dispositif qui demeure à ce jour unique en France vise à faciliter la transmission des activités des métiers de bouche existantes dans le département, et à encourager de nouvelles implantations, notamment dans les quartiers alto-séquanais récemment construits. En 2015, 14 nouveaux artisans (dont 8 bouchers) ont reçu le soutien financier du Conseil départemental et le soutien logistique de la CMA92. Au total, 40 emplois ont été créés l’année dernière. Depuis 2013, 34 artisans ont reçu le soutien financier du Conseil départemental à hauteur 347 000 € et le soutien logistique de la CMA92.

Au total, 115 emplois ont été créés et plus de 11 554 700 € ont été investis dans les Hauts-de-Seine par les artisans bénéficiaires.

 

Dans les années qui viennent, de nombreux chefs d’entreprises sexagénaires (12 % des chefs d’entreprises artisanales) seront en âge de prendre leur retraite. La transmission effective et réussie de ces entreprises artisanales est devenue un enjeu majeur départemental, notamment en termes d’emploi, de préservation de l’offre marchande et de continuité des savoir-faire. La présence d’activités de proximité constitue également un lien social essentiel et participe à l’animation et à l’attractivité des centres-villes. Les coûts de l’installation ou de la remise aux normes peuvent décourager les candidats potentiels à la reprise ou à la création.

A noter : A cette occasion, le Président du Conseil départemental et le Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-Seine ont reçu les artisans boulangers du département pour la traditionnelle galette des rois. Cette année, la galette d’un mètre de circonférence a été confectionnée par Joël Picquenard, boulanger-pâtissier à Vaucresson. Cet artisan a remporté le 1er prix de la meilleure galette des Hauts-de-Seine 2014. Abdennacceur Khorchani, boulanger à Clichy et lauréat 2016 du concours annuel de la meilleure galette aux amandes d’Ile-de-France pour le département des Hauts-de-Seine, était également présent.

Présentation du dispositif de soutien aux métiers de bouche dans les Hauts-de-Seine

Un accompagnement personnalisé et un soutien financier.

– L’appui « sur-mesure » de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-Seine permet aux chefs d’entreprise de bénéficier d’un accompagnement personnalisé : de l’étude d’implantation en passant par la construction d’un business plan, le soutien à la communication, à la commercialisation et même aux nouvelles technologies.

– L’aide financière du Conseil départemental permet aux artisans dont le dossier est retenu, de bénéficier d’une subvention d’investissement. Cette subvention a pour objectif d’alléger les frais d’installation et de favoriser la modernisation des outils de production et les démarches de développement et d’innovation de l’entreprise. Cette aide peut représenter 40 % maximum du coût HT des investissements, pris en compte dans l’assiette éligible, plafonnée à 12 500 €.

Les entreprises artisanales éligibles

Les dossiers éligibles sont ceux des entreprises en création ou en reprise, ou ceux d’entreprises immatriculées au Répertoire des métiers des Hauts-de-Seine depuis moins de 6 mois à la date de leur demande.

Les secteurs concernés par ce dispositif sont :

  • Boucherie-Charcuterie
  • Poissonnerie
  • Fromagerie, beurre et produits laitiers / Glaces et sorbets
  • Pâtisserie / Chocolaterie
  • Boulangerie-Pâtisserie

Un investissement important

  • Le Conseil départemental soutient ce dispositif à hauteur de 200 000 € par an.
  • La Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-Seine (CMA92) assure l’expertise technique des projets, ainsi que la gestion administrative et financière des dossiers retenus pour le financement.

Les 14 bénéficiaires en 2015

Stéphane Veit

Boucherie à Bois-Colombes

Stéphane Veit a appris son métier « sur le tas » auprès du boucher médiatique Yves-Marie Le Bourdonnec qui s’est fait connaître pour sa spécialité en matière de maturation des viandes : entre 2005 et 2014, il a été salarié de ses différentes boutiques pour apprendre les bases du métier, la vente, la découpe… A la suite d’un licenciement économique, il a décidé de racheter le fonds de commerce d’une boucherie à Bois-Colombes.

Le dispositif lui a permis d’obtenir 10 250 € pour rénover la devanture et acquérir du matériel d’exploitation (billot, table inox …)

Stéphane Maillard

Pâtisserie-Salon de thé à Bourg-la-Reine

Après avoir déjà monté, géré et revendu trois boutiques avec ses parents, Stéphane Maillard a décidé de se lancer seul avec son épouse dans une activité de pâtisserie avec salon de thé. Il a souhaité partir sur une création afin de monter en gamme dans ses produits et dans son approche de l’activité. Il a prévu d’embaucher 3 salariés et 2 apprentis. Son épouse gèrera l’administratif. Le dispositif lui a permis d’obtenir 12 500 € qui allègeront des frais conséquents notamment en aménagement, achat de matériel technique et mobilier.

Nicolas Fertray

Boulangerie-pâtisserie à Saint-Cloud

Fils de commerçants, Nicolas Fertray possède 9 ans d’expérience de boulanger-pâtissier dans de bonnes maisons. Il apprécie l’autonomie et a très vite souhaité se mettre à son compte. Il a travaillé 3 mois avec le cédant avant de racheter son fonds et a constaté que les produits proposés étaient peu variés et de moyenne gamme. Il souhaite développer l’offre de pains spéciaux et de pâtisserie fine. Le dispositif lui a permis d’obtenir 7 580 € pour investir dans un surgélateur-conservateur et un fermenteur à bacs.

Mikaël Belissa

Fromagerie à Clichy

Mikaël Belissa a une expérience de plus de 10 ans comme directeur d’établissement de restauration appartenant à de grands groupes. Cette création est une totale reconversion née d’une passion pour le fromage et également du constat de l’absence de fromagerie à Clichy. Il souhaite proposer une gamme diversifiée de fromages qui changera en fonction des saisons ainsi que des produits associés (vins, charcuterie, beurre, crème …). Pour les achats et les conseils aux clients, il sera secondé par un fromager diplômé.

L’essentiel du matériel professionnel pour démarrer cette activité comprend des frigos d’affinage pour la maturation des fromages, des étagères de présentation, des tables et des chaises pour la dégustation sur place. Ces frais seront allégés par le versement de 12 500 €, plafond de l’aide octroyée par le dispositif.

Amaury de la Tour

Boulangerie-Pâtisserie à Clamart

Après avoir travaillé de nombreuses années dans la restauration, Amaury de la Tour a décidé d’acquérir une boulangerie-pâtisserie. Il est accompagné dans cette reconversion par son épouse qui a elle-même exercé 11 ans dans le secteur de la boulangerie. Ayant négocié un local très bien placé au centre-ville de Clamart, il souhaite relever la qualité des produits proposés par son prédécesseur avec des pains fabriqués de manière artisanale et des gâteaux pâtissiers « faits maison ». Le dispositif lui a permis d’obtenir 10 000 € pour rénover les locaux et les remettre aux normes en matière d’hygiène alimentaire.

Xavier Raux

Boucherie-Charcuterie à Issy-les-Moulineaux

Xavier Raux a racheté le droit au bail d’une épicerie italienne, au coeur du quartier de la mairie, pour créer une boucherie-charcuterie. Ce jeune boucher de 33 ans totalise 14 années d’expérience du métier dont 7 comme chef d’entreprise. En effet, il exploite déjà 2 boucheries : l’une dans un autre quartier d’Issy-les-Moulineaux et la deuxième à Garches. Pour démarrer cette nouvelle activité, il a embauché 4 personnes (1 boucher, 2 charcutiers et une caissière). Le dispositif lui permet d’acquérir du matériel de boucherie : four, hachoirs, balance, cellule de refroidissement, à hauteur de 12 500 €.

Mostafa Bouftas

Boucherie à Boulogne-Billancourt

Mostafa Bouftas a toujours été salarié dans ce milieu et a souhaité se mettre à son compte. Sa femme est associée et s’occupe de l’administratif. La boucherie se situe dans un immeuble neuf dans le quartier dit du « Trapèze », en pleine urbanisation et où de nouveaux besoins en commerces de proximité et notamment en commerces de bouche, se font sentir. Le dispositif lui a permis d’obtenir 12 500 € pour acquérir du matériel technique nécessaire à l’exploitation.

Stéphane Thielen

Charcuterie-traiteur à Vanves

Ce jeune entrepreneur dynamique de 25 ans a obtenu le Certificat Technique des Métiers, spécialité Boucher Charcutier Traiteur avec les félicitations du jury. Il a passé en parallèle les CAP correspondants. Après avoir été salarié pendant 4 ans, il a souhaité avoir sa propre affaire. Amoureux de la qualité artisanale, il propose des produits de tradition et « faits maison » dans sa petite boutique du centre-ville de Vanves. Le dispositif lui a permis d’obtenir 3 200 € pour rénover le store et acquérir un four à vapeur.

Pascal et Pascale Le Vaicher et Franck et Pascale Desfriches

Boulangerie-pâtisserie, restauration rapide et coffee shop à Boulogne-Billancourt

Forts de leur expérience, deux couples ont décidé de regrouper leurs compétences en boulangerie et gestion de bistrot afin de créer un lieu polyvalent et convivial proposant des produits de qualité. Ce concept innovant dans le quartier, s’adresse à une clientèle de bureau pour le midi avec une formule déjeuner et plutôt résidentielle pour le soir. Le dispositif leur a permis d’obtenir 12 500 € pour alléger les frais d’aménagement, la précédente activité étant un centre médical.

Kevy Pietrus

Boucherie-Charcuterie- Rôtisserie à Montrouge

Hors apprentissage, Kevy Pietrus, jeune fils de boucher, totalise 6 années d’expérience salariale en boutique traditionnelle et en grande surface. Très motivé, autant pour le métier que pour l’envie d’entreprendre, il a décidé de reprendre une boucherie cédée par un couple désirant prendre sa retraite. Il souhaite redonner un second souffle à ce commerce qui n’était plus rentable depuis plusieurs années. Kevy Pietrus a prévu de refaire l’installation électrique et acquérir du matériel d’exploitation (caisse enregistreuse, fourneau). Le dispositif lui a permis d’obtenir 12 500€ pour ces investissements.

François Beullard

Boucherie-Charcuterie-Volailles-Triperie à Puteaux

Ayant cédé une précédente affaire florissante, le couple Beullard a souhaité s’investir dans une boucherie de plus grande taille. Son offre de reprise pour un fonds de charcuterietraiteur a été retenue par la Mairie qui avait utilisé son droit de préemption lors de la cession. Le local est très bien placé, sur une artère très commerçante mais une rénovation complète du magasin et du laboratoire ont été nécessaires. Le dispositif lui a permis d’obtenir 12 500 € pour alléger ces frais d’installation.

Jean-François Gallou et Laurence Jariod

Boucherie-Charcuterie-Rôtisserie à Châtillon

Laurence Jariod a profité d’un plan de départ volontaire chez son ancien employeur pour travailler sur un projet d’entreprise avec son compagnon boucher de métier. Ils ont ainsi acheté le fonds de commerce d’une Boucherie-Charcuterie. Pourtant très bien placée dans un petit pôle de commerces de proximité, cette affaire n’était plus rentable pour le cédant, suite à de nombreux problèmes (travaux du tramway, départ d’un salarié, concurrence d’un rôtisseur du marché …). Le couple doit reconquérir la clientèle avec une forte amplitude d’ouverture et une politique de prix modérée. Le dispositif leur a permis d’obtenir 3 000 € pour acheter une vitrine et un bain-marie.

Olivier Hollard et Aurélie Quêtier

Boucherie à Clamart

C’est un couple de jeunes, bien expérimenté et qui possède des compétences complémentaires. En 2005, Olivier Hollard a été 1er au concours « Meilleur Apprenti de France » pour la région Île-de-France. Aurélie Quétier, sa compagne, assure les aspects comptables et administratifs de l’entreprise. Ils ont repris un fonds de commerce qui bénéficie d’une bonne visibilité dans un quartier commerçant de Clamart avec une concurrence limitée. Les travaux envisagés ont été la réfection du carrelage et de l’agencement de la boutique. Du matériel d’exploitation a été également acheté. Le dispositif leur a permis d’obtenir 10 000 € pour compenser une partie de ces frais.

Charlie Desmetz, Isabelle Marchand, Mehdi Ayadi et Jannick Lorphelin

Commerce diversifié (crèmerie, boucherie, poissonnerie) à Issy-les-Moulineaux

Chaque associé est spécialiste d’une activité. L’idée est de regrouper dans un lieu unique des activités alimentaires artisanales. Le local très bien placé, est situé dans un nouveau quartier : l’éco quartier du Fort d’Issy. La clientèle potentielle, constituée de ménages actifs est peu mobilisable en semaine et les horaires d’ouverture sont adaptés à cette spécificité. Le local a été refait à neuf avec un coin boucherie, un coin poissonnerie et un coin crèmerie. Le dispositif leur a permis d’obtenir 12 500 € pour leurs besoins en matériel d’exploitation : vitrines réfrigérées, congélateurs et réfrigérateurs.

Les autres actions du Conseil départemental en direction des artisans des Hauts-de-Seine

■ Programme d’actions de développement économique local en faveur des artisans Au-delà du soutien spécifique apporté au secteur du commerce de bouche, le Conseil départemental soutient les artisans des Hauts-de-Seine dans le cadre du partenariat structurant entretenu avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Les actions conduites ciblent l’accompagnement des porteurs de projet et des chefs d’entreprise à la création, à la reprise-transmission et au développement des entreprises artisanales.

En 2015, cette politique aura permis notamment :

  • d’accompagner 241 projets de création d’entreprises artisanales,
  • de sensibiliser 671 personnes à la création d’entreprise lors de réunions collectives,
  • d’accompagner 77 chefs d’entreprise dans le cadre de la transmission de leur entreprise et 72 repreneurs,
  • de conseiller 195 entreprises sur la thématique de l’accessibilité et de réaliser 59 diagnostics techniques,
  • d’accompagner 46 entreprises dans le développement d’une stratégie commerciale et 39 dans une stratégie numérique,
  • à plus de 500 artisans d’obtenir la charte qualité.

■ Soutien à l’apprentissage

Le Département contribue à valoriser les professions manuelles, exigeantes tant en termes de compétences que de disponibilité, et qui trop souvent peinent à séduire les jeunes. Depuis plusieurs années, le Département soutient les apprentis entrant en 1ère année dans un Centre de Formation des Apprentis et résidant dans les Hauts-de-Seine. Il leur accorde une aide financière d’un montant maximum de 200 € et correspondant à la moitié du coût de l’équipement nécessaire à leur formation. Cette aide est versée directement aux apprentis par le Département grâce à un partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-Seine, qui monte et transmets leurs dossiers aux services départementaux. Pour l’année scolaire 2014/2015, 230 Alto-séquanais ont bénéficié de ce soutien départemental.

■ Action en faveur du développement international des artisans

Les Hauts-de-Seine ont pour particularité de rassembler un grand nombre d’artisans ayant les produits haut-de-gamme absorbables par les marchés étrangers où la « french touch » est un argument de consommation important. La CMA 92 accompagne donc, avec le soutien financier du Département, les artisans positionnés dans les secteurs d’excellence (luxe, cosmétique, bijoux, arts de la table, mobilier, etc.) et sur les marchés dits « de niche ». Les artisans cibles font donc l’objet d’une action d’accompagnement personnalisée (missions individuelles et participations individuelles à des salons), adaptée aux spécificités de leurs produits et du marché visé.

Le Département, par le biais d’une convention annuelle avec la CMA 92, prend en charge 50% du coût, supporté par l’artisan, de la mission ou du salon à l’étranger. 45 artisans ont bénéficié de cette aide en 2015.