La Tribune des Métiers numéro 8 : VIVE LE ROI… Mon œil…

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Gerard SABY

Il fallait trancher ! Maintenant, il faut gouverner avec 70% des électeurs contre soi, ce qui signifie 80% de la population Française. Certes, s’il est arrivé avec plus de 50% au second tour, reconnaissons qu’au premier tour, ni l’un ni l’autre n’avait atteint 30%. Dur dur de gouverner ainsi. Annoncer l’austérité avant que les marchés ne le conduise les mains dans le dos aurait été plus judicieux. Maintenant, il va falloir avaler la pilule et regarder en face comment gérer en « bon père de famille », dépenser moins et gagner plus. Il ne serait pas surprenant que, quelques semaines après l’élection présidentielle, la Commission demande au gouvernement de revoir sa copie. Le seul constat lucide est d’admettre que les illusions n’ont pas un avenir assuré… Elles n’ont plus !

Se comporter en guerrier sans tuer, c’est tout un art, c’est l’apanage des grands et souhaitons une forme d’harmonie entre tous les concitoyens que nous sommes à ne pas nous déchirer. Il y a ceux qui pleurent, il y a ceux qui rient, et nous devons vivre ensemble. Il est élu, il a un programme, vive le roi !

Quelques projets nous « taraudent ». Le fabriquons Français, les jeunes et la retraite. L’objectif n’est pas d’imposer le « fabriquons français » à coups de lois et de règlementations, mais de donner envie de concevoir et de produire en France. Nous avons tellement libéré le marché, que nous n’arrivons pas à remettre le génie dans la lampe. Coopération, innovation, formation, concertation, pourraient être les quatre piliers de la ré industrialisation de la France. Pas celle de la nostalgie des cheminées qui fument mais celle d’une économie productive du XXIe siècle, ouverte au monde et surtout qui implique tout le monde. La retraite et les jeunes sont liés sans le savoir. Il y a deux catégories de retraités, les avertis, ceux qui dépensent et gagnent souvent bien plus qu’un jeune couple avec un salaire et deux enfants à la maison, et les autres. Attention de ne pas demander à nos jeunes de sacrifier leur vie pour leur survie, et leur jeunesse pour leur vieillesse car à l’heure de prendre leur retraite, ils ne pourront sans doute plus compter sur leurs propres enfants.
Mais faire de la politique, c’est de savoir anticiper dit-on !

Vous remarquerez que dans cette édition de LA TRIBUNE DES MÉTIERS, le Bio se taille une bonne part de notre pagination. C’est vrai qu’il est à la mode, que les filières prennent autant de soin à respecter toutes les obligations (ce que nous ne doutons pas) qu’à veiller à ne pas couper en deux les consommateurs, par un écart de prix trop important. Le Bio est une question de bons sens qui nous avait échappé depuis bien longtemps. Nous avons consacré également une vingtaine de pages pour vous offrir une visite « virtuelle » du salon Europain. Celui-ci est un succès, mais rappelons que le nombre des absents est toujours le plus fort. Petit clin d’œil aux artisans qui envisagent d’investir dans un équipement pour le fournil, le laboratoire ou le magasin. De plus en plus de matériels exposés au salon prenaient en compte la consommation d’énergie et la pénibilité au travail. Les femmes sont en magasin, en fabrication et maintenant à la gestion d’entreprises. Les résultats de concours laissent apparaître une montée en puissance des jeunes filles passionnées et souvent plus délicates que les garçons. Hé oui ! là aussi ça change…

Soyez heureux, bonne lecture, et rendez-vous dans notre numéro de septembre.

Gérard SABY

Il fallait trancher ! Maintenant, il faut gouverner avec 70% des électeurs contre soi, ce qui signifie 80% de la population Française. Certes, s’il est arrivé avec plus de 50% au second tour, reconnaissons qu’au premier tour, ni l’un ni l’autre n’avait atteint 30%. Dur dur de gouverner ainsi. Annoncer l’austérité avant que les marchés ne le conduise les mains dans le dos aurait été plus judicieux. Maintenant, il va falloir avaler la pilule et regarder en face comment gérer en « bon père de famille », dépenser moins et gagner plus. Il ne serait pas surprenant que, quelques semaines après l’élection présidentielle, la Commission demande au gouvernement de revoir sa copie. Le seul constat lucide est d’admettre que les illusions n’ont pas un avenir assuré… Elles n’ont plus !

Se comporter en guerrier sans tuer, c’est tout un art, c’est l’apanage des grands et souhaitons une forme d’harmonie entre tous les concitoyens que nous sommes à ne pas nous déchirer. Il y a ceux qui pleurent, il y a ceux qui rient, et nous devons vivre ensemble. Il est élu, il a un programme, vive le roi !

Quelques projets nous « taraudent ». Le fabriquons Français, les jeunes et la retraite. L’objectif n’est pas d’imposer le « fabriquons français » à coups de lois et de règlementations, mais de donner envie de concevoir et de produire en France. Nous avons tellement libéré le marché, que nous n’arrivons pas à remettre le génie dans la lampe. Coopération, innovation, formation, concertation, pourraient être les quatre piliers de la ré industrialisation de la France. Pas celle de la nostalgie des cheminées qui fument mais celle d’une économie productive du XXIe siècle, ouverte au monde et surtout qui implique tout le monde. La retraite et les jeunes sont liés sans le savoir. Il y a deux catégories de retraités, les avertis, ceux qui dépensent et gagnent souvent bien plus qu’un jeune couple avec un salaire et deux enfants à la maison, et les autres. Attention de ne pas demander à nos jeunes de sacrifier leur vie pour leur survie, et leur jeunesse pour leur vieillesse car à l’heure de prendre leur retraite, ils ne pourront sans doute plus compter sur leurs propres enfants.

Mais faire de la politique, c’est de savoir anticiper dit-on !

Vous remarquerez que dans cette édition de LA TRIBUNE DES METIERS, le Bio se taille une bonne part de notre pagination. C’est vrai qu’il est à la mode, que les filières prennent autant de soin à respecter toutes les obligations (ce que nous ne doutons pas) qu’à veiller à ne pas couper en deux les consommateurs, par un écart de prix trop important. Le Bio est une question de bons sens qui nous avait échappé depuis bien longtemps. Nous avons consacré également une vingtaine de pages pour vous offrir une visite « virtuelle » du salon Europain. Celui-ci est un succès, mais rappelons que le nombre des absents est toujours le plus fort. Petit clin d’œil aux artisans qui envisagent d’investir dans un équipement pour le fournil, le laboratoire ou le magasin. De plus en plus de matériels exposés au salon prenaient en compte la consommation d’énergie et la pénibilité au travail. Les femmes sont en magasin, en fabrication et maintenant à la gestion d’entreprises. Les résultats de concours laissent apparaître une montée en puissance des jeunes filles passionnées et souvent plus délicates que les garçons. Hé oui ! là aussi ça change…

Soyez heureux, bonne lecture, et rendez-vous dans notre numéro de septembre.

Gérard SABY