Soutenir les Rabelais des jeunes talents 2015, un devoir !

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En plaçant sous le signe de Rabelais la promotion des jeunes talents des métiers de bouche, la Confédération Générale de l’Alimentation en Détail souhaite mettre en avant la culture française. Ces trophées viennent récompenser la fraîcheur, l’élan et la passion de jeunes qui croient en l’avenir de leur métier. Ils rendent également hommage aux entreprises qui les accompagnent dans leurs études en leur transmettant un savoir-faire, mais aussi le goût de la création et de l’innovation.

 

La 4e édition des Rabelais des Jeunes Talents se tiendra le lundi 16 mars 2015 au Grand Rex, à Paris. Les 33 jeunes lauréats, âgés de 17 à 26 ans, se sont tous distingués, durant l’année, dans leur métier respectif (11 au total) : boucher, boulanger, charcutier traiteur, chocolatier, crémier-fromager, épicier/caviste/bio, glacier, pâtissier, poissonnier, primeur, restaurateur.

Devant plus de deux mille invités, chefs d’entreprise, partenaires du secteur, acteurs des filières professionnelles, chaque lauréat se verra remettre un trophée au cours de la cérémonie. Une occasion unique de saluer son travail et de l’encourager à sans cesse innover.

Comme Rabelais, l’un des auteurs les plus inventifs et prolifiques de la littérature française, les trente-trois lauréats récompensés partagent audace, créativité, passion d’entreprendre et fantaisie. Ils se font une haute opinion de leur métier. Votre magazine LA TRIBUNE DES METIERS fera échos des résultats dans l’édition nationale de mai/juin.

Des partenaires soucieux de l’avenir des métiers…

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Nourrissons nos esprits : Petite histoire de Rabelais

On ne sait rien de précis sur la première éducation de François Rabelais. En 1520, il est au couvent du Puy-Saint-Martin, à Fontenay- le-Comte. C’est là qu’il étudie le grec avec ferveur. Mais la Sorbonne, inquiète de la publication des « Commentaires d’Erasme », fait confisquer les livres grecs de Rabelais. Vers 1524, il est autorisé, grâce à Clément VII, à intégrer l’Ordre des Bénédictins de Maillezais, qui va devenir pour lui un refuge propice au travail intellectuel. Mais dès 1527, il quitte les Ordres et, en 1530, s’inscrit à la faculté de médecine de Montpellier. Il devient médecin à Lyon, sans en avoir encore le titre. Dans cette capitale de la librairie, il publie, en 1532, les « Aphorismes d’Hippocrate », puis le premier livre de ses « folastries » : « Horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel », ainsi qu’un almanach facétieux, protecteur se nomme Jean Du Bellay, évêque de Paris et diplomate. En octobre 1534, il publie la « Vie inestimable du grand Gargantua », père de Pantagruel.

En 1546, il publie le « Tiers Livre des faits et dicts héroïques du noble Pantagruel ». La Sorbonne trouve l’ouvrage « farci d’hérésies diverses » et le condamne, comme les précédents. Rabelais s’enfuit à Metz et, toujours sous la protection de Du Bellay, devient curé de Meudon, pendant les deux dernières années de sa vie. Rabelais n’a jamais cessé d’être lu, même aux XVIIe et XVIIIe siècles, où l’oeuvre de la Renaissance est pourtant méconnue. Mais on n’apprécie guère, alors, sa verve gauloise. C’est Chateaubriand qui le remet à sa place, en le considérant comme le créateur des Lettres Françaises. Rabelais possède l’insatiable appétit qui caractérise les humanistes de la première moitié du XVIe siècle : Gargantua et Pantagruel sont un moyen, sous une forme parodique et bouffonne, d’évoquer tous les grands problèmes de son temps.

Par réaction contre l’esprit médiéval, les idées de Rabelais expriment son horreur de l’ascétisme et des superstitions, sa confiance dans la nature humaine et dans la science, qui doit mener l’humanité au progrès. Il garde son indépendance d’esprit et sa philosophie trouve dans la raison les sources d’une sérénité parfaite et d’une large indulgence aux folies humaines. Rabelais fait du rire un remède contre les désillusions. Rabelais a le don du verbe, le don de la vie et le goût du détail concret et pittoresque. Sa plaisanterie contient toutes les formes du comique et son adresse verbale fait le charme des anecdotes. Il n’y a pas de rancune dans sa satire, mais un rire franc, de l’humour, une gaîté exubérante. Le mélange de détails savants et populaires, de réalisme et de fantaisie, de grossièretés et d’observations délicates, constitue l’énigme et le charme de ses livres. C’est ainsi qu’ils sont le « charme de la canaille » et le « régal des plus délicats ». Leur gloire est d’annoncer La Fontaine et Molière et de représenter les trésors de l’esprit français.