Les applications consommateurs

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De nombreuses applications mobiles ont vu le jour qui proposent aux consommateurs de décrypter pour eux les étiquettes. Mais la simplicité revendiquée peut cacher de gros défauts : un manque de transparence, voire des jugements hâtifs… ou trompeurs !

De plus en plus de consommateurs arpentent désormais les rayons armés de leur téléphone pour scanner le code barre de leur éventuel futur achat. Objectif : évaluer les produits de consommation en un clic, grâce à des applications gratuites qui leur promettent de déchiffrer leur composition et leurs informations nutritionnelles.

YUKA : LA PLUS CONNUE

Lancée début 2017, l’application Yuka s’est rapidement faite connaitre pour ses avis sur la composition et l’impact santé des produits alimentaires selon trois critères « maison » : « qualité » nutritionnelle, présence d’additifs et caractère biologique. Un code couleur (du vert au rouge) note et détaille les qualités et les défauts du produit en mêlant additifs, sel, sucre, calories, graisses, protéines, label bio, etc.

Si un article est considéré comme « mauvais », selon ses critères non communiqués, Yuka propose des alternatives mieux notées.

Depuis juin 2018, Yuka a aussi étendu sa couverture aux cosmétiques.

Logo Yuka

KWALITO : UN RÉGIME PERSONNALISÉ

L’application Kwalito se distingue de la précédente par la possibilité de personnaliser ses préférences alimentaires (régime végétarien, sans porc…) ou son état de santé (enceinte, intolérant au gluten,…). Le résultat s’affiche également selon un code couleur.

À savoir : Kwalito propose également une solution « pro » à destination des marques et des distributeurs.

Logo Kwalito

OPEN FOOD FACTS : COLLABORATIF ET INTERNATIONAL

Open Food Facts repose sur le projet citoyen de constituer une base de données libre et ouverte sur les produits alimentaires commercialisés dans le monde. La nouvelle version lancée au printemps 2019 comprend le Nutri-Score (y compris quand ce dernier n’est pas mentionné sur l’emballage du produit), le bilan carbone et la classification NOVA (de 1 à 4) permettant de connaître le degré de transformation des 830 000 produits (dont 500 000 pour la France et la Belgique) de la base.

Logo Open Food Facts & nutri-score

MON ASSISTANT CONSO

60 millions de Consommateurs a emboîté le pas et lancé en 2019 une opération de lancement participatif avant de développer « Mon assistant Conso » pour un lancement au 1er semestre 2020.

L’application « trois en un » devrait analyser les produits alimentaires, cosmétiques et ménagers.

Un code couleur, là encore allant du vert au rouge, ainsi qu’une notation allant de A à E (Nutri-Score et ses dérivés Cosmétic’score et Ménag’score) guideront le consommateur. La notation se fera à partir de la base de données rassemblées.

DE NOMBREUSES LIMITES…

En 2018, le magazine L’Obs soulevait un lièvre : un même produit était noté très différemment par Yuka et l’application « Y’a quoi dedans » des magasins U. Surprenant, car les deux applications assuraient se baser sur les mêmes données d’Open Food Facts.

L’explication : Yuka applique sa propre variante du principe de précaution et pénalise un jambon pour son contenu en nitrites, quand System U choisit de se limiter à la règlementation en vigueur.

Autre difficulté, qui recoupe les limites bien connues du Nutri-Score : un produit comme l’huile (forcément riche en graisses… puisque composé à 100 % de lipides par nature !) écope le plus souvent d’une pastille rouge… sauf depuis les aménagements, encore insuffisants, apportés par Nutriscore pour le colza, la noix et l’olive en 2019. Alors que l’on boit rarement une bouteille et que les huiles végétales, en tout cas celles riches en acides gras insaturés, doivent être valorisées dans nos régimes alimentaires : c’est une recommandation du PNNS !

Visitez le site du SYFAB, le Syndicat national des Fabricants de Produits intermédiaires
pour boulangerie, pâtisserie et viennoiserie : syfab.fr